Le régime de retraite des pharmaciens

Tant qu’ils exercent leur activité en libéral, les pharmaciens officinaux et les pharmaciens biologistes ont un régime de prévoyance et de retraite qui les concernent spécialement. Il s’agit de la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens qui fait partie de la CNAVPL ou Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales.

Qui sont concernés par la CAVP ?

A partir du moment où le pharmacien inscrit à l’une des sections de l’Ordre exerce en libéral qu’il soit biologiste ou officinal, à titre individuel ou dans une société du secteur privé et même si c’est à temps partiel, il est tenu d’adhérer à la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens et de cotiser auprès d’elle. Il en va de même pour son conjoint qui est collaborateur. Outre ce régime obligatoire, il est dans l’intérêt du pharmacien de souscrire à un contrat de prévoyance complémentaire afin de mieux s’armer pour faire face aux maladies, à l’invalidité et au décès.

Comment ce régime fonctionne

Une des 10 sections de la CNAVPL, la CAVP intéresse spécialement les pharmaciens et les biologistes non médecins. Ses missions concernent l’appel et le recouvrement des cotisations auprès de ses affiliés ainsi que la liquidation et le service des prestations du régime d’assurance vieillesse de base. Pour les pharmaciens libéraux, elle gère le régime complémentaire d’assurance maladie ainsi que le régime des prestations supplémentaires des directeurs de laboratoires privés d’analyses médicales non conventionnées et le régime invalidité.

Calcul du montant de la retraite des pharmaciens

En matière de CAVP, la cotisation annuelle versée par les pharmaciens est en partie gérée en répartition et en partie gérée en capitalisation individuelle. Pour la première partie, le montant s’obtient par la multiplication du nombre d’annuités cotisées par 264,58 € qui est la valeur d’une annuité de référence en 2018. Pour la seconde partie, le montant s’obtient par l’application d’un coefficient de conversion sur le capital acquis et ce, compte tenu de l’âge du départ à la retraite, des tables de mortalité en vigueur à ce moment-là, du taux d’intérêt technique ainsi que, en cas de réversion, de l’écart d’âge entre les conjoints. Dans le cas où le pharmacien a fait un cumul emploi retraite parce que cela lui est possible, il doit toujours verser ses cotisations obligatoires sans produire de droit jusqu’à l’échéance de son activité. 62 est l’âge normal de départ à la retraite du pharmacien bien qu’il y ait des cas exceptionnels. En anticipant le calcul du montant de sa retraite, il aura à tenir compte du fait que la durée de la cotisation pour jouir du taux plein est augmentée d’un trimestre à chaque 3 années de naissance. Parmi les possibilités qui lui sont offertes, il y a le cumul emploi retraite et aussi la réduction de la cotisation CAVP.